Il se tapit à l’abri dans les eaux sombres et troublées du Marais Poitevin. Ses 4 canines protubérantes et ses grands yeux vitreux lui donnent un air inquiétant. Il vient d’Europe centrale… Peu rassurant tout ça ! Et pourtant, le sandre est un poisson de choix très recherché par les amateurs de pêche et les gastronomes. A la découverte du Dracula du marais…
Un carnassier originaire d’Europe centrale
Le sandre est un poisson carnassier vivant en eau douce dans les lacs, étangs, rivières et cours d’eau calmes. A l’origine, le sandre vient d’Europe centrale et de Russie. Il fut introduit en France et dans d’autres pays européens à partir du milieu du 20ème siècle via des centres d’élevages. Il fut relâché par les associations de pêche locales afin de peupler les rivières en poissons prédateurs.
Un sandre peut vivre jusqu’à l’âge de 20 ans. En moyenne, un sandre adulte mesure entre 30 et 60 centimètres de long pour 2 à 3 kg. Les plus gros spécimens atteignent 1,20 mètre pour 12 kg. On reconnait facilement le sandre à sa couleur gris verdâtre striée de rayures plus foncées sur le dos. Les flancs et le ventre du poisson sont plus clairs, argentés à blancs. Le sandre possède également en avant de la gueule, deux paires de canines reconnaissables qui lui servent à agripper et blesser ses proies.
Chasse d’équipe en eaux troubles…
Le sandre préfère vivre en profondeur dans les couches d’eau troubles faiblement éclairées. La nature a doté le sandre d’un atout indéniable pour survivre et chasser en profondeur. Ses yeux globuleux sont équipés de rétines optimisées pour voir facilement dans les eaux sombres, tout comme certains mammifères ou rapaces nocturnes. Des membranes situées en arrière de ces rétines réfléchissent la lumière durant la nuit, tout comme le chat.
Les sandres vivent et chassent principalement en équipe. Leur stratégie de chasse est assez spéciale. Les plus jeunes, en tête de cortège, ratissent les fonds et attaquent les petits poissons pour les tuer ou les blesser. Les plus âgés, moins actifs, restent à l’arrière du peloton et n’ont plus qu’à se servir en poisson frais. Un fois la chasse terminée, toute l’escouade revient sur ses pas pour avaler les victimes tuées ou blessées durant la chasse. Avec l’âge, les sandres ont tendance à devenir progressivement solitaires. Au menu des sandres, on trouve principalement des poissons de petites tailles, n’excédant pas les 12 cm de long : gardons, goujons, ablettes…
Un papa poule
Les sandres se reproduisent durant la période d’avril à juillet. La température de l’eau doit atteindre au minimum 12 à 14 °C pour permettre le déclenchement de la reproduction.
Dès le début, c’est le mâle sandre qui prend en charge la survie de l’espèce. Celui-ci prépare le nid de la future progéniture sur des fonds sablonneux ou caillouteux. La femelle y dépose ses œufs (environ 200 000 œufs par kilos de femelle) puis le mâle les féconde. Dès lors, le mâle monte la garde sur le nid. Il assure également la propreté et l’oxygénation du nid en le ventilant régulièrement avec ses nageoires durant toute la période d’incubation, soit 10 à 15 jours, jusqu’à la naissance des futurs « sandrillons ».
La pêche du Sandre
Avec le brochet, le silure, le black-bass et la perche, le sandre fait partie des carnassiers les plus pêchés dans le Marais Poitevin. Sa pêche est cependant réglementée et interdite durant les mois de février, mars et avril soit durant la période de reproduction principale des carnassiers. Sa taille légale de capture est de 50 centimètres minimum (environ 3 ans d’âge). Le sandre est un poisson très recherché par les pêcheurs qui emploient différentes techniques pour le débusquer : pêche au vif, au ver, au mort posé, aux leurres.
Dans le jargon des pêcheurs, la frénésie alimentaire du sandre correspond aux périodes de chasse des meutes de sandre. C’est le bon moment pour attraper ces poissons ! Leur cycle de chasse est cependant très invariable. Un sandre bien nourri peut rester plusieurs jours sans s’alimenter. S’en suit alors une période de vache maigre pour la pêche au sandre…
Sa vision nocturne étant très développée et lui conférant un grand avantage sur ses proies, le sandre chasse principalement au crépuscule et à l’aube, ainsi que dans les eaux faiblement éclairées des profondeurs.
Une chair appréciée
Tous les fins gourmets reconnaissent les grandes qualités gustatives que présente la chair du sandre. Fine et pauvre en matière grasse, elle possède un goût exquis pour un poisson de rivière. On apprécie également le peu d’arêtes présentes sur le poisson !!
Le sandre peut être cuisiné de différentes façons : grillé, en filet, en papillote, au four…
Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de pêcher ou déguster un sandre ? Faîtes-nous partager votre expérience ! 🙂
Bjr je vien de pêcher un sandre de 70 cm pour 3kg500 on er le 6 octobre et à ma grande déception c’était une femelle pleine d’œuf ma question et er il normal pleine à cette époque et commen leS diferencier mal femelle merci??
je suis amateur de peche au sandre mes prises ont ete le plus souvent dans des eaux bouillonantes ou aux aborts de ponts toujours peche aux vifs goujons vairons gardons pour moi le meilleur poisson d,eau douce a deguster
Merci pour vos précisions Bernard. Le sandre est en effet un poisson difficile à débusquer et à amadouer !